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                 NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.               111

  Pisse par un petit escalier à gauche, en traversant la
  cour de la maison n° 24 de ladite rue. Les deux petites
 maisons sous le n° 10, à côté de l'impasse, sont un sou-
  venir de l'ancien état de choses, et il peut paraître singu-
 lier qu'en raison de leur belle position elles n'aient pas
 été reconstruites.
    La rue de la Pêcherie était tellement étroite que, les
 jours de revue sur la place Bellecour, la cavalerie caser-
 née à Serin se voyait obligée à un long contour pour ar-
 river sur le champ de parade ; car il lui devenait à peu
 près impossible de communiquer directement du quai
Saint-Vincent à celui de Yilleroy. Plus tard, quand l'île
de maisons de la place d'Albon fut détruite, vers 1823,
les escadrons passaient, difficilement —ilest vrai, — par
les rues Lanterne et de l'Enfant-qui-Pisse, aboutissaient
sur la place de l'Herberie, et de là gagnaient les quais
de la Saône, dont l'entrée avait été facilitée par la sup-
pression des deux ruelles de l'Orangerie et des Orfèvres.
On ne se douterait pas aujourd'hui que, sur cette petite
place d'Albon, il existât sept maisons circonscrites par
les rues susdites, dont les -rez-de chaussée étaient en
grande partie habités par des orfèvres. (Hodieu. Nomenc.
lyonn.). Tous les aboutissants au quai de Yilleroy pré-
sentaient une telle élroitesse, que l'on comprend à peine
comment pouvait avoir lieu la circulation. Je me sou-
viens que, revenant de Paris en 1814, la diligence passa
sur le pont du Change, et pour arriver à la place des
Terreaux, où était le bureau, elle prit la rue Dubois, re-
monta dans la rue Grenelte, gagna le quai du Rhône et
atteignit les Terreaux par la rue Lafont.