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412 NOTBE-DAMI! CE LA I'LATIÈRE. L'ingénieur Deville (1), déjà en 1757, produisit un projet de démolition des maisons qui bordaient la Saône, dans la rue de la Pêcherie ; mais ce fut seulement vers 1823, sous les administrations préfectorale et consulaire de MM. de Tournon et Rambaud, que cette grande amé- lioration fut effectuée. (Cochard. Guide du voyageur. — Hodieu. Nomencl. lyonn.). Un grand nombre d'ateliers de teinturiers occupaient les rez-de-chaussée des maisons, du côté de la rivière, dont la proximité favorisait l'écou- lement des liquides provenant de cetîe industrie. Dans les Promenades à Lyon, 1810, l'auteur s'exprime ainsi : « La rue de la Pêcherie est au-dessous de tout ce qu'on « pourrait en dire. » Le nouveau quai rejeta dédai- gneusement l'ancien nom de Pêcherie et il prit celui de Duc-de-Bordeaux; puis vint la révolution de 1830 qui, à son tour, imposa celui d'Orléans. Il me semb'e que dans la dénomination des rues, places et quais, on ferait beaucoup mieux de conserver des titres rappelant un souvenir, plutôt que de faire intervenir la politique, si sujette au changement. La rue de la Pêcherie s'étendait jusqu'à la place de la Feuillée, et, un peu avant d'arriver à cette place, elle communiquait avec la rue Lanterne par la rue du Bes- sard, remplacée aujourd'hui par la rue Constanline. On rencontre, à la suite de l'allée de la maison numéro 2 sur le quai, un étroit couloir très-antique, car il est figuré sur le plan en relief du xvi° siècle. En tournant à gauche, on pénètre dans une cour, qui a dû appartenir (1) Deville, ingénieur du roi. Il construisit le quai de Retz, commencé pendant la prévôté des marchands de M. Pcrrichon, et terminée en 1745 pendant celle de M. le président de Fleuiieu. (Alm. de 1750.)