page suivante »
NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE. SI clamalions, et l'on doit supposer qu'à cette époque on fit la découverte de meubles vendus en 1562. Au reste, voici ce que les chanoines racontent eux-mêmes de la dévastation de leur église dans un mémoire adressé à l'archevêque et dont je parlerai plus loin : « Vint ensuite « l'hérésie de Calvin, qui mit le comble aux malheurs « de cette Eglise affligée. Ses fauteurs impies s'emparè- « rent de la ville de Lyon, qu'ils eurent en leur puissance « l'espace de près d'une année. Ils se rendirent maîtres « du prieuré de la Platière, abattirent plusieurs mem- « bres de maisons de sa dépendance, emportèrent le « reste de ses meubles, brûlèrent les titres qui tombè- « rent dans leurs mains sacrilèges et pillèrent tous les « ornements de son saint temple, qu'ils firent servir à « des usages plus que profanes. » Cette expression d'w- sages plus que profanes semble indiquer que les objets volés servirent à toute espèce de choses et qu'ils étaient probablement passés de mains en mains. Je ne saurais dire si les réclamations des chanoines obtinrent quelque succès. VI. Dans tous les cas, les revenus de la Platière devaient être considérables ; car il résulte de VInventaire des chartes et titres, que le prieuré possédait un grand nom- bre de propriétés rurales , des redevances de toute na- lure et des maisons dans la ville. Je ne pourrais dire si ce fut pour subvenir à un déficit dans les finances, que le prieur aliéna à Antoine de Chaume, au moyen d'un abé- nevis, le 20 octobre 4635 , un espace de terrain situé