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52              NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.

derrière l'abside de l'église, à l'angle de la rue Lanterne,
sur lequel s'élevait une croix et dont la position nous a
été conservée par le plan du xvie siècle. C'était presque
une profanation de masquer l'abside par une construc-
tion qui nécessita l'enlèvement de la croix et probable-
ment d'une partie du cimetière. Cette maison, démolie il
y a peu d'années, avait le style du xvne siècle, mais était
de très-médiocre apparence. Elle s'appuyait jusque con-
tre la muraille de la sacristie, dont on voit encore un
reste de ruine.
    Une autre cause permit aux chanoines de compléter la
restauration de leur église. Le 21 septembre 1637, une
transaction eut lieu entre le prieur, le sacristain, le curé
et deux religieux d'une part, et les maîtres gantiers et
parfumeurs d'autre part. Ces derniers y choisirent la
 chapelle de Sainte-Anne, pour être celle de leur corpora-
 tion, et moyennant une redevance annuelle de dix-huit
 livres, ils y faisaient célébrer des messes basses, à huit
 heures, les fêtes solennelles et les cinq fêtes de la Vierge.
 Par une autre convention du 2 novembre de la même
 année, le prieur s'engagea à augmenter l'emplacement
 accordé à la corporation, à condition d'un paiement
annuel de 20 livres. Les mouliniers de soie obtinrent
 aussi, en 1665, moyennant une rente de 40 livres, une
 chapelle que le prieur fit disposer à ses frais. (Jnv. des
titres et chartes de la Platière.)
   La faveur d'être inhumé dans l'église devait proba-
blement encore procurer des revenus à la paroisse. Ainsi
la famille de Masso, dont le nom se retrouve si souvent
dans l'histoire administrative de Lyon, avait fondé une
chapelle, destinée à devenir un monument funéraire. La