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30            NOTRE-DAME »E LA PLATIÈRE.

mit, et le roi, pour marque de sa souveraineté, exigea
le serment de fidélité de tous les citoyens au-dessus de
l'âge de douze ans, et celui du doyen et des chanoines-
comtes. Mais, pour donner une légère satisfaction à l'ar-
chevêque, on lui abandonna les chanoines de la Platière,
et le prélat les condamna à faire amende honorable dans
l'église de Saint-Jean et à y recevoir l'absolution à genoux
et la torche au poing. Cette sentence reçut son exécution.
(Le P. Menestrier, p. 494. — Poulin de Lumv p. 34).
    L'église delà Platière, comme beaucoup d'autres, pos-
sédait le droit d'asile. Il paraît que dans certaines cir-
constances l'autorité judiciaire n'en tenait pas compte,
et ce fut pour la conservation de ce privilège que paru-
rent les lettres royales du 19 juillet 4484, « portant
 « commission contre ceux qui avaient fait infraction à
 « la sauvegarde accordée par sa majesté au prieuré de
 « la Platière. » (Invent, des chartes de la Platière.)
    Lorsque les protestants s'emparèrent de Lyon, en 1562,
la plupart des églises furent pillées, et celle de la Pla-
tière ne put se soustraire à cette dévastation. Les vain-
queurs s'emparèrent des meubles, des papiers, des reli-
quaires. Cependant un certain ordre régna dans ce pillage,
car un inventaire fut fait par François David, ayant Vad-
ministration et garde du prieuré, par messieurs de Véglise
 réformée de Lyon. Quand l'ordre fut rétabli,les chanoines
ne rentrèrent pas en possession des objets dérobés, puis-
 que bien longtemps après, en 1631, une procédure fut
 entamée par le prieur, dans le but de faire restituer les
 effets disparus. (Invent, des chartes de la Platière). Il
 peut paraître singulier que le clergé de la Platière ait
 laissé passer soixanle-huit ans avant de formuler des ré-