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                 NOTEE-DAME DE LA PLATIERE.                   49

emprisonnaient ceux de l'archevêque, dans des cachots
que l'on nommait des ratiers. D'autre part, l'autorité
ecclésiastique faisait,enlever les employés royaux et les
mettait en jugement. La position devenait de jour en jour
plus tendue, et l'archevêque ayatit élu domicile au châ-
teau de Pierre-Scise, s'y croyait en sûreté. Mais le repré-
sentant du roi, Archambaud de Comborn, grand sénéchal,
nese laissa pas intimider : il fit fermer les portes de la ville,
afin que l'archevêque se trouvât dans l'impossibilité
d'y rentrer ; après cela il condamna les portes de l'audi-
toire de la justice archiépiscopale et y fit apposer les pen-
nonceaux (sic) du roi, pour marque de la saisie qu'il ve-
nait de faire. Charles d'AIençon, outré de ces procédés,
et pour ainsi dire prisonnier à Pierre-Scise, après avoir
tenté toute espèce de moyens pour rentrer dans ce qu'il
croyait être ses droits, résolut de se venger en mettant
la ville en interdit. Il envoya donc ordre au doyen et au
chapitre de Lyon, ainsi qu'à tous les chapitres, curés et
communautés de la ville, de cesser le service divin dans
leurs églises. Tous obéirent, à l'exception des chanoines
réguliers de la Platiere , qui pour cette raison furent
excommuniés.
   Il faut avouer que cet interdit était un fait exorbitant ;
car la population de la ville subissait un châtiment qu
n'aurait dû atteindre que l'auteur du conflit. On com-
prend donc la résistance des susdits chanoines, qui pré-
tendaient n'avoir d'autre supérieur que l'abbé Saint-Ruf
de Valence. Cependant un accommodement eut lieu entre
les deux pouvoirs ecclésiastique et royal, et l'interdit,
qui avait duré depuis le 4 décembre 1372 jusqu'au 24
juillet de l'année suivante, fut levé. L'archevêque se sou-
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