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16 ÉTUDES D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE. Tous les objets en silex de la craie sont profondément eaeholonnés, ce qui leur donne une belle patine blanche. Il ne faut pas attribuer ce cacholon à l'influence de la lumière ou des agents atmosphériques extérieurs. Il se formait dans le sol, en même temps que les incrustations calcaires dont j'ai parlé plus haut se disposaient à la sur- face du silex. On remarque en effet que partout où l'on peut détacher ces incrustations formant comme une enve- loppe protectrice, le cacholon n'existe pas. Déplus, la na- ture calcaire du terrain a évidemment influé sur sa for- mation. En effet, les hachettes que nous ayons, recueillies à Charbonnières(Saône-et-Loire)dansl'argile ferrugineuse, sont pures et franches comme si elles Tenaient d'être taillées. Les silex ramassés sur les terrains granitiques ou porphyriques, sur les grès siliceux, sur les arkoses, ont une légère teinte verdà tre. La nature même du silex joue aussi un certain rôle dans ce phénomène de transforma- tion; certains morceaux ne se sont altérés que partielle- ment, sans cause extérieure apparente. L'outillage de la station de Solutré se complète pariyie variété infinie de fragments de roches dures et de galets qui ont dû servir comme marteaux pour tailler le silex ou concasser les os. Quelques-uns portent des traces de per- cussion. Ce sont des schistes carbonifères métamorphy- ques, des porphyres, des arkoses, des grès du lias ou du trias, toutes roches qui ne se trouvent point autour de la station, mais dans le voisinage. Il est évident qu'en ce temps où la pierre avait une importance capitale, la peu- plade de Solutré dut explorer tout le pays d'alentour à la recherche des roches dures qui pouvaient lui servir. La présence dans les foyers de cristal de roche en galet et en éclats est un fait très-intéressant à noter. Le cristal de roche ou quartz hyalin, manque en effet totalement