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ÉTUDES D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE. M sous cette forme soit en Maçonnais, soit dans les régions voisines, et nous avons là l'indice d'explorations ou de re- lations commerciales très-étendues. Enfin, j'ai retrouvé, intimement mêlés aux débris de la station, du minerai de manganèse (peroxyde) et des nodules ou rognons de fer siliceux renfermant une quantité suffisante de protoxyde pour donner des étincelles par le choc avec le silex. Peut- être ce minéral servait-il a obtenir du feu ? Les sauvages de Soluiré ne dédaignaient pas non plus les curiosités naturelles du pays ; car ils ont apporté vers leurs foyers des fossiles empruntés aux roches voisines : j'ai ramassé entre autres spécimens,un fragment à 'ammonites bullatus du bathonien inférieur, et une Panopœa Agassiszii du calcaire à polypiers (1). Parmi les os que nous avons recueillis, il en est un grand nombre qui portent des traces de l'industrie hu- maine. Je citerai, faisant partie de ma collection, des andouillets de renne sciés à l'aide du silex; un poinçon fait d'un stylet de cheval appointi ; une grosse côte taillée en pointe et polie ; une gaîne en bois de renne, peut-être le manche d'un outil, fort semblable aux gaines de corne de cerf de l'époque de la pierre polie, destinées à emmancher les-hachettes. Un canon de cheval portant de nombreuses traces de percussion, et employé sans doute comme mar- teau pour briser les os de renne moins résistants; des phalanges de renne percées vers l'articulation métatar- sienne et ayant pu servir de sifflets (2). (i) J'ai recueilli dans des foyers non remaniés quelques fragments d'une poterie grossière. Seraient-ils réellement, comme j'ai lieu de le croire, contemporains de la station? (2) Les soi-disant sifflets de Solutré ne me paraissent pas très-con- cluants. Leur percement semble dû plutôt à la pression et à l'écrasement qu'à l'action du silex, ce qui pourrait être l'effet du hasard. J'ai trouvé -2