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MARSOIXIER DES VIYET1ÈRES. AIR NOUVEAU. ' Que ne suis-je la fougère. Profitez do la jeunesse, Emile, amusez-vous bien; Car lorsque vient la vieillesse, On ne s'amuse de rien. Cultivez filles et femmes, Ce métier a des appas ; Parlez toujours de vos flammes, Mais surtout n'en brûlez pas. Pour mieux séduire une belle, Cent fois faites-lui serment, De n'adorer jamais qu'elle; On croit toujours son amant ! A Cliloë dites de môme, A Thcdure, tout autant; Si chacune croit qu'on l'aime, Chacune vous croit constant. Le monde est un champ de roses, Il faut toutes les cueillir; Quand les unes sont ccloses, D'autres vont s'épanouir. Point de fausse modestie, Point de ces grands sentiments ; Songez bien que, dans ta vie, On n'a qu'une fois trente ans. ENVOI. .Mon ami, cette morale Ne fut jamais dans mon cœur; Mais, dans votre capitale, Le plaisir, c'est le bonheur.