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362 MARSOLLIER DES VIVETIÈRES. « Dans le temps où la capitale accorde un tribut aussi rare que ' flatteur au génie d'un homme que les événe- ments de sa vie et ses talents littéraires ont rendu célè- bre, au moment où la ville de Lyon s'empresse de con- courir à un projet de bienfaisance qui a été proposé par lui, le jour même d'une représentation donnée en faveur de cette utile institution, on a dû penser que cette ville verrait.avec plaisir sur son théâtre un trait de la vie de M. C. de B., qui fait honneur à son cœur et semblait déjà annoncer tout ce qu'on devait attendre de sa sensi- bilité, etc., etc.... « Lyon, 1785. Marsollier donnait, les années suivantes : NINA ou LA FOLLE PAR AMOUK, comédie lyrique en un acte, musique de Dalayrac, 1786. L E S DEUX PETITS SAVOYARDS, opéra joué à Paris en 1789, et à Lyon, le 9 novembre 1792. Durant cette seconde représentation, qui eut lieu au théâtre des Célestins, un acte horrible vint jeter la t e r - reur parmi les assistants. Des Jacobins, ivres de sang, se précipitèrent en effet dans l'intérieur de la salle et envahirent la scène. L'un d'eux portait au bout d'une pique la tête sanglante d'un des officiers du régiment de Royal-Pologne, massacrés à Pierre-Scize dans la journée (1). CANGE, L A PAUVRE FEMME, deux pièces qui attirèreirt tout Paris, furent jouées en 1793. Marsolliery prenaitla défense des principes de la morale, à l'époque la plus dangereuse de la révolution. Les autres pièces de Marsollier sont : (1) Balleydier qui tenait ce fait de M. Duchesne, l'a fait graver dans son histoire sur la ville de Lyon, mais au lieu d'une seule tête, il en fait exposer trois. Toyez J.-B. Monfalcon. Histoire de la ville de Lyon. T. 2. p. 924.