Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     ORIGINES DE LUGDUNUM.                      353

canabœ est un viens (quartier) d'Argcnloratum « vici cana-
barum » ayant son génie spécial « genio vici. » Cette autre ins-
cription venue de laDacie,
                            FORTVNAE
                       AVG. SACR. ET GEN.
                         10 CANABENSIVM
               L. SILIVS MAXUIVS. VET. LEG. I AD.
                         P. F. MAGISTRAS
                         PRDIVS IN CAN.
                       ET S1LIA IANVARIA
                       ET SILIVS FIRMINVS (1).
donne à Alba Julia ou Apulum, Karlsbourg en Transylvanie, des
canabœ régies par une administration particulière « magistras
primus, » et consacrées au même génie local que les canabœ
d'Argcnloratum. Vicus n'est pas exprimé (le texte dit simplement
in can), mais il se suppose à l'identité du culte et surtout à l'or-
ganisation administrative. Enfin un marbre découvert à Rome,
et qui ne figure ici, vu la longueur du texte, que pour ces deux
extraits :
      EXEMPLARIA LITTERARVM RATIONALIVM DOMINORVM
 N. N. SCRIPTAItVM. PERTINENTES AD ACRASTVM AVGG. N. N.
 LIB. QVIBVS AEI PERJIISSVM SIT AEDIF1CARE LOCO CANNA
 BAE
 TEGVLAS OMNES ET IMPENSA DE CASULIS. ITEM CANNABIS.
 OT AEDIFICISIDONEIS. ADSIGNA ADRASTO PROCVUATORI
 COLVMNAE DIV1 MARCI (2).
fait de cannabœ, mis au singulier, l'endroit de la eanab a locus
cannabœ, » et de cannabœ même, en le distinguant de casula,
maisonnette, chatnbrcltc, et d'œdifîcia idonca, bâtiments de
service, un cénacle quelconque, un magasina serrer des récoltes,
des fruits, des denrées, des marchandises ; sigiiilication dont le
gratifient les auteurs de la décadence (3).

  (1) Orcll., n» 3798.
  (2) Id., n" 39 Romœ report. 1777.
  (3) MM. Quicherat ctDavcluy, Dkt. lat.-fr., in verb.
                                                          23.