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262 CHRONIQUE LOCALE. pos de faire savoir que, dans cette affaire, les dilettanti sont restés au second rang, que la société lyonnaise ne doit pas être confondue avec les personnes qui ont failli mettre à sac nos deux théâtres, et enfin que ce n'est point ainsi, habituellement, que nous manifestons notre goût pour la musique et notre passion pour l'art théâtral. Une nouvelle dire-ction est annoncée. Qu'elle fasse donc vite cesser une situation si peu digne de la seconde ville de France. Humble prière au public de vouloir bien respecter les banquettes, avec ou sans débuts. Outre la question théâtrale, avec laquelle un chroniqueur hardi aurait de quoi faire un volume, nous avions, ce mois-ci, une magnifique récolte de faits divers. 11 parait qu'on démolira les deux côtés de la rue de la Barre, et que les voitures les plus larges pourront se rendre sans encombre de Belleeour aux Brot- teaux. La triste entrée de l'Ecole de Médecine tombera. Ceci ne peut se payer trop cher. Bravo pour les maçons. Les démolitions de l'hôtel de Malte se continuent et bientôt les marronniers pourront se mirer dans la Saône. On sape d'ici, de là , dans le centre de la ville , et la Platière débouche triom- phalement sur le quai d'Orléans. Si on renverse, on édifie ; on a consacré l'église de Quincié, ainsi que la célèbre église d'Àrs élevée sur les plans de M. Bos- sand; on a posé la première pierre d'une belle et vaste basilique commencée à Montrevel, sur les plans d'un autre artiste lyonnais M. Journoud. À Lyon a eu lieu la bénédiction du maître-autel de la nouvelle église du Sacré-Cœur; on achève la chapelle des Dames de St-Charles , celle de la Visitation touche à sa fin ; on pousse St-André, Saintc-Blandine et St-Bernard , on agrandit cet im- mense quartier de cavalerie de la Part-Dieu, qui ressemble à une ville phalanstérienne, on termine nos vastes quais; enfin, le 15 août, on a inauguré la grandiose fontaine des Brotteaux, œuvre hors ligne de MM. Desjardins et Bonnet. Ici, la cérémonie n'a rien eu d'officiel, la statue qui représente la Vdle de Lyon n'étant que provisoire ; mais l'empressement du public a donné à cette