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240                MÉDAILL1EU LYONNAIS.

du chirurgien major, sur lequel il garda longtemps la
préséance.
   Dès iSS2, les médecins de la ville présentent une re-
quête au sénéchal de Lyon pour qu'il interdise aux
apothicaires le traitement des malades.
   En 1560, le gouvernement réunit les pharmaciens
avec les droguistes et les herboristes dans la corporation
dite des épiciers.
   La lutte entre les médecins et les pharmaciens de Lyon
continue en 1577 et l'intervention du consulat ne met
pas fin aux débats. D'un autre côté, les épiciers égaux
aux pharmaciens, sinon en savoir du moins en droit, ne
tardent pas à s'immiscer dans l'exercice de la pharmacie ;
ils veulent participer aux bénéfices qu'offre la vente des
drogues, des compositions médicamenteuses, etc., ce qui
ne surprendra personne si l'oirse rappelle le dicton :
Mémoire d'apothicaire pour signifier encore aujourd'hui
un compte sur lequel il y a beaucoup à rabattre. De là
grandes contestations.
   Un troisième débat s'élève en 1617 ; des députés du
corps des apothicaires réclament le droit exclusif de
nommer le chirurgien de PHôtel-Dieu, Les médecins
envenimèrent sous mains ces querelles parce qu'ils
sentaient que les pharmaciens qui devenaient chaque joui-
plus éclairés ne tarderaient pas à secouer lejoug que leur
imposait la Faculté, et ils parvinrent même, en 1631, à
les contraindre de signer humblement un concordat dans
lequel les pharmaciens reconnurent les médecins pour
leurs pères, et bons maîtres.
  En 1638, on publia à Paris des statuts qui servent
encore de base aux règlements qui régissent l'exercice de