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LE CHATEAU DE DONZY. 201) mécontents. Capitaine de cent arquebusiers, il était, depuis l'année 1593, à la tête de la garnison de Feurs; il avait dans cette ville de nombreux partisans ; aussi, retiré derrière les liantes murailles de Donzy, il parvint pendant quelques mois à se soustraire aux poursuites judiciaires dirigées contre lui -, mais Jean Rosier, le capi- taine châtelain de Feurs, frère de la victime, avait à ven- ger plus que la Justice et ses opinions poUtiques ; il avait le sang de son frère ; de plus, il était animé dans sa ven- geance par Marguerite MyoUe , sa femme , sçeur de la veuve du défunt. Il savait que la force et la violence ne pouvaient rien contre les murailles de Donzy ; le vieux donjon, défendu par les arquebusiers du capitaine, pou- vait soutenir un siège eu règle. Aussi le châtelain employa l'adresse et la ruse d'un homme de loi ; aidé par un nommé Roux, de Feurs, il attira le capitaine en dehors des murs de Donzy et s'empara de lui le Ie' avril 1598. Dans la crainte de voir échapper son prisonnier, Je châ- telain accompagna lui-même à Paris ceux auxquels il en avait confié la garde ; un nouveau procès s'instruisit au Châlelet sur l'assassinat de Michel Rosier ; le capitaine Laviolette fut reconnu coupable, et, le 29 avril de la même année, il fut roué vif à Paris sur la place Mauhert. Peu d'années après, en 1603 , le château de Donzy fut démoli sur la demande des habitants de la petite ville qui était à ses pieds ; ils se plaignaient que ces for- tifications servaient d'asile aux mécontents et y entrete- naient un foyer d'insurrection. Un inventaire (Archives de la préfecture de la Loire), dressé en 1667 en pré- sence de D11" Françoise Le Cour, veuve du sieur De Giron, engagiste de la seigneurie de Donzy, nous apprend