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                       LA BATAILLE DE MÉTRIEUX.                        117
     En faisant la part des exagérations dues a l'esprit de parti,
   un fait certain résulte du récit des historiens de toutes les
  croyances ; c'est que Mandelot, loin de pouvoir, avec des
  forces bien supérieures, détruire la petite armée de Châtil-
  lon, vit ses soldats reculer à plusieurs reprises devant la poi-
  gnée de braves que commandait le capitaine protestant. Peu
  important par ses résultats et par le nombre des troupes qui
 y prirent part, le combat de Métrieux eut un grand retentis-
 sement dans la province. Quelle humiliation pour le gouver-
 neur de Lyon, le représentant du roi de France, d'être con-
 traint de reculer devant quelques rebelles qui fuyaient préci-
 pitamment a travers nos pays! Quelle honte de voir une ar-
 mée entière mise en fuite par des adversaires trois fois
 moins nombreux ! Depuis longtemps, sans doute, l'histoire
 impartiale a justifié Mandelot ; Je chef catholique avait eu le
 malheur de commander a des soldats indisciplinés et sans
 expérience. Mais cet échec fournit aux passions du moment
 un ample sujet de récriminations violentes. Les ennemis de
 Mandelot l'accusèrent d'incapacité et de démence. La verve
railleuse du XVIe siècle flétrit énergiquement la lâcheté de
ses soldats, et les contemporains de Rabelais donnèrent au
combat de Métrieux le nom ridicule de bataille de Firecul qui
lui est demeuré dans l'histoire. Le Père Saint-Aubinlui-même
n'hésite pas à l'appeler ainsi. Et ce nom a si bien été répété
par tous les historiens qu'il a fait oublier celui du territoire
qui vit s'accomplir ce fait d'armes. Aussi, pendant que quel-
ques-uns l'ont placé dans le Forez, d'autres lui ont donné
pour théâtre le Beaujolais. Le récit que l'on vient.de lire
nous donne la valeur de ces deux opinions. C'est dans le


gallo-romaine; des tuiles à crochets, des débris de vases antiques retrou-
vés dans les ruines enfouies d'habitations détruites depuis longtemps dé-
montrent que Sain-Périeux est fort ancien.