Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
440                       COMPTE-RENDU
   Eu résumé, à partir de novembre 1850 jusqu'à novembre 1851,
exclusivement 482 candidats au baccalauréat se sont présentés
devant la Faculté des lettres de Lyon, sur lesquels 300 ont échoué,
188 à la version, 112 à l'examen, et 182 ont été reçus, 61 avec la
mention bien, 116 avec la mention assez bien et 5 avec la men-
tion très-bien. Le nombre des ajournements est un peu plus
considérable que celui de l'année dernière qui lui-même l'était
un peu plus que celui des deux années précédentes.
   Cependant, je dois reconnaître que la raison n'en est pas dans
un affaiblissement progressif des épreuves écrites ou orales, mais
plutôt dans l'importance croissante que nous donnons à la ver-
sion et dans une plus grande exigence à l'égard de la préparation
des auteurs grecs et latins. D'une année à l'autre, le progrès n'est
pas très-sensible dans l'ensemble des candidats et des parties e
l'examen, mais il le devient quand on remonte de plusieurs années
en arrière, pour comparer les examens d'aujourd'hui avec ceux,
d'autrefois. Les candidats nous semblent en général un peu
mieux préparés sur un certain nombre de parties. La Faculté a
donc déjà obtenu un important résultat dont doivent se féliciter
avec nous les parents et les maîtres, et, plus que tous les autres,
les candidats eux-mêmes. Toutefois, que les candidats ne se fient
pas encore sur le passé pour la mesure des exigences de l'avenir
et que comparant leurs forces avec ceux que , malgré leur mé-
diocrité, ils ont vu obtenir avant eux le diplôme, ils ne s'as-
surent pas de réussir aux mêmes conditions. En effet, nous som-
mes disposés à moins d'indulgence pour l'explication grecque et
latine, pour les grossiers contresens, les fautes de français et
d'orthographe.
   Nous trouvera-t-on trop sévères si nous exigeons qu'un ba-
chelier sache au moins autant de latin et de grec qu'un élève pas-
sable de troisième, qu'il fasse au moins preuve de sens commun
dans une traduetidîi, et qu'il n'ignore pas la règle des participes
C'est envain que vous aurez appris par cœur tout un gros Manuel,
vous n'arriverez pas même à l'examen, si vous ne savez compren-
dre et convenablement traduire une version d'une médiocre dif-
ficulté. Après la version, c'est sur le grec que j'appelle l'attention