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436                        COMPTE-RENDU
 rapports qui unissent l'ancienne littérature indienne avec celle
 des Hébreux, des Grecs et des Romains.
    Le professeur de littérature française a partagé ses deux leçons
 entre l'histoire et la théorie : dans l'une, il a présenté un tableau
 général des arts et des lettres avant le christianisme, dans l'Inde,
 l'Egypte et la Grèce qui est comme une sorte d'introduction aux
cours de cette année sur la littérature et les arts du moyen âge,sous
l'influence du christianisme. L'autre leçon a été consacrée à la
 discussion des divers systèmes sur le beau et des principes des
 différentes écoles littéraires. Il continuera aussi ce même sujet
 en traitant, le même jour, des lois du style et des règles princi-
pales de l'art d'écrire.
    L'histoire de la philosophie moderne depuis le XVIe siècle
jusqu'à nos jours, tel est déjà depuis trois années le sujet du
 cours de philosophie. Je n'ai pas encore terminé l'histoire de la
 philosophie du XVIIe siècle, et pour arriver jusqu'au XIXe, il
 me faut encore plusieurs années. J'aurais quelques scrupules de
rester si longtemps dans l'histoire, si la théorie ou la philoso-
phie elle-même n'y était constamment mêlée. L'année dernière,
j'ai d'abord présenté un tableau général du cartésianisme hol-
landais avec quelques détails sur ceux qui se distinguent par
quelque originalité entre les innombrables cartésiens de ce pays,
tels que Geulinxs et Clauberg, et, après avoir passé par tous les
intermédiaires qui peuvent rattacher Spinoza à Descartes, j'ai
longuement étudié et critiqué sa doctrine. Revenu de la Hollande
à la France, j'ai aussi présenté un tableau général du cartésia-
nisme français. J'ai montré le rapide succès de la philosophie de
Descartes, son influence sur les sciences et les lettres, sur l'es-
prit du siècle entier, j'ai raconté les persécutions dont elle a
triomphé. Ensuite, j'ai passé en revue les principaux disciples
immédiats de Descartes et les adversaires de différente sorte,
péripatéticiens, sceptiques, gassendistes qu'ils eurent à com-
battre. Enfin, j'ai commencé l'histoire d'une seconde période
du cartésianisme français par l'exposition et la critique de la
philosophie de Malebranche. H me reste encore à étudier Male-
branche dans les diverses polémiques qu'il eût à soutenir, dans