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                 HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON.                             4lé
démasquer, des accapareurs à punir, des riches et des égoïstes à ramener aux
principes de l'égalité ; veillez jour et nuit , ne craignez jamais de trop faire
pour la cause de la liberté ; ne croyez jamais en avoir fait assez ; nous vous
seconderons de tous nos efforts ; vous trouverez en nous des amis fidèles tant
que nous trouverons en vous des amis ardents de la révolution.
                           « Salut et fraternité. — 6 frimaire an II.
  « DUHAMEL , président ; BOISSIÈRE, AGIR, DOVIQUET, secrétaire-général. «

  Dans un écrit sans date contre Vitet, Chalier , Roland, Laus-
sel, etc., on dit que Chappe , chirurgien de la place Confort, se
vante d'être un des auteurs du Père Duchêne ; il serait alors
question d'une publication plus ancienne que celle-ci, Roland et
Chalier étant morts avant l'an II.
  Dorfeuille, haut de taille, beau de visage , avait une diction
parfaite et un organe enchanteur. Ancien comédien, président
du tribunal révolutionnaire pendant nos mauvais jours, il ca-
chait une âme féroce sous un visage qu'on ne pouvait s'empê-
cher d'aimer. Sa brochure la Lanterne magique, imprimée à
Paris, eut du succès. Il écrivait avec énergie. On sait qu'il fut tué
à Lyon, le 4 mai 1795.

   JOUB.KTAÎ, REPUBLICAIN SES DEUX DÉPARTE-
MENTS S E R H O N E E T u s 1.01RE, rédigé par une société
de Sans-culottes. Commune-Affranchie , de l'imprimerie de la
Commission temporaire, an H, in-4, 20 liv. par an.
  1er Numéro, 22 nivôse an II (11 janvier 1794), 51 e et dernier
numéro, 2 floréal an 11 (21 avril, même année).
  M. Péricaud, dans ses Tablettes chronologiques, janvier 1794,
page 79, s'exprime ainsi :
   « La collection de ce journal qui m'a été communiquée, s'arrête au n° 5r
qui porte la date du 2 floréal an II ; je présume que sa publication ue dut
cesser qu'au 9 thermidor. »
   Les deux collections de M. Coste et de M. Gonon s'arrêtent
au 2 floréal. La bibliographie de M. Gonon donne le 51 e numéro
comme étant le dernier. Les comptes, présentés par Duviquet à
la Commission temporaire , nous prouvent que le journaj n'est
pas allé plus loin.