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(1. 8, § 7 . D. de Censibus), ni l'impôt direct et foncier, agri
trihutum (1. 4, § 2, D. de Censibus), dont se trouvaient grevés
ies fonds en province, sous les empereurs. C'était une contribu-
tion annonaire qui consistait en certaines prestations de fruits
destinés à l'entretien des troupes.
    L'Italie était exempte de l'impôt personnel et de l'impôt fon-
cier fixe et déterminé en argent; c'est ce que la XVIe lettre de
Cicéron à Atticus ne permet pas de révoquer en doute. C'est,
d'ailleurs, ce que démontre clairement un passage de Y agrimensor
Simplicius, extrait, suivant Niébuhr(Hist. rom., IV, p. 454), de
Frontin: Per Italiam nullus ager tributarius, etc....
    II. Après la guerre sociale, l'Italie vit disparaître toutes les
différences qui avaient existé relativement aux charges imposées
par la conquête, dans la partie où la domination romaine s'était
établie. L'Italie se divisa ensuite en Italia urbicaria et Italia
annonaria. L'Italie urbicaire comprit seulement le territoire qui
entourait Rome, et qui était soumis à l'autorité du préfet de la
ville ; c'est-à-dire une partie de la Toscane et du Picenum. C'é-
 tait à peu près l'ancien ager romanus, en d'autres termes , la
banlieue de Rome. Le reste du pays forme l'Italie annonaire ;
 c'est-à-dire l'Italie soumise à des prestations en nature, ainsi
 que l'indique son nom. L'Italie urbicaire ne payait pas, il parait,
 du moins dans le principe, des prestations semblables ; mais elle
 était assujettie à d'autres charges qui étaient inhérentes à sa posi-
tion de dépendance de la ville de Rome, et placée sous sa police,
 comme l'exprime son nom même : urbi vicario.
    SU. Quoiqu'il en soit, c'est à la condition qui régissait l'Italie
 annonaire que se référaitle Jus italicum, dont les privilèges con-
 sistaient dans une constitution libre, dans la capacité du domaine
 quiritaire, et dans l'immunité de la capitation et du sol.
     IV. L'immunité de la capitation et du soi dura, en faveur de
 l'Italie, jusqu'au partage de l'Empire entre Dioctétien et Maximien.
 Alors, Maximien, auquel échurent l'Italie et l'Afrique, introduisit
 l'impôt dans l'Italie, comme nous l'apprend Aurélius Victor,
 dans un passage où il fait connaître en quoi consistaient, et l'im-
 munité du sol dont jouissait l'Italie, et l'espèce de contribution