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316               HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON.
    Pouvant se nuire mutuellement, dit-il, les auteurs ont cru que ces deux
journaux gagneraient à être réunis et que cette réunion ne pouvait qu'être
agréable aux souscripteurs, qui trouveront dans une seule feuille ce que ces
 deux journaux ne leur offraient ci-devant qu'avec une double dépense et de
 continuelles répétitions. D'après cet arrangement, le Courrier de Lyon dont la
 publication avait été suspendue depuis le 9 février dernier et pour lequel on
 avait publié un nouveau prospectus, est réuni au Journal de Lyon et du dépar-
 tement de Rhône et Loire... Plus libres désormais dans le choix de leurs maté"
 riaux, les rédacteurs du Journal de Lyon ne négligeront rien pour rendre cette
 feuille intéressante. Depuis près de huit années , le patriotisme et l'amour de
 l'humanité, le zèle courageux et la décence, l'attention à ne rien dire que
 de vrai, l'empressement à aller au devant de tout ce qui est utile en ont
fait le caractère.

    On voit que le Journal conservait son nom et ne s'engageait
qu'à servir les abonnés du Courrier dont les idées étaient beau-
coup plus avancées.
    Le onzième volume commence au 4 janvier 1792. Lyon,
Bruyset frères, in-8. Il continue jusqu'au n° 51, 12 juillet 1792,
dernier numéro qui nous soit connu.
    Malgré ses changements de titre, le journal continue l'ordre
de ses volumes. Voué à la littérature légère, à la poésie et aux
découvertes scientifiques, il se voit peu à peu envahir par la po-
litique et par les nouvelles du dehors. Pendant les deux der-
nières années, 1791 et 1792, les articles de théâtre, les pièces à
sentiment, les anecdotes galantes font place aux orageuses dis-
cussions de l'Assemblée nationale. Au milieu de ces grandes
agitations, le Journal demande et veut une liberté modérée, une
amélioration progressive et sans secousse ; il combat les hom-
mes de sang qui auront bientôt envahi le pouvoir.
    M. Mathon de la Cour comptait au nombre de ses collabora-
 teurs les hommes les plus distingués de Lyon. Voici un billet
 autographe du samedi 3, sans autre indication, que M. Jacquet
a eu la complaisance de nous communiquer :
  M. Mathon de la Cour a l'honneur de faire mille compliments à Monsieur
Lémontey et continue d'avoir recours à ses bontés pour les articles de tri-
bunaux, il le prie de lui faire dire si son éloge de Peyresc est imprimé.
M. de Savy a la plus grande envie de le connaître...