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00 BIBLIOGRAPHIE, DE LA VILLE DE LYON. 209 Ce précis commence à saint Pothin et finit à l'archevêque Malvin de Montazet, sur lequel l'auteur s'arrête trop longuement. Tous les faits sont groupés en six époques. La première commence à saint Pothin et finit à la prise de Lyon par les Sarrasins. La seconde s'étend de Leydrade au temps de la puissance temporelle des archevêques : PouUin de Lumina raconte avec un soin par- ticulier les querelles qui s'élevèrent au sujet de la prédestination et de la grâce, et des doctrines du moine Gotrescale. La troisième époque est l'histoire de la puissance temporelle des archevêques, jusqu'à l'année où elle reçut la sanction de l'empereur Frédéric. La cinquième raconte la décadence de cette domination, et finit à la transaction qui eut lieu entre les archevêques et les rois de France. La quatrième époque commence à la réunion de la ville de Lyon à la couronne de France, et finit aux guerres de reli- gion ; on y lit un chapitre étendu sur la question de la primatie. Enfin, la sixième et dernière époque s'arrête à l'année 1770. PouUin de tumina ne possédait pas la variété et la profondeur de connaissances que son sujet comportait ; cependant son abrégé est d'un usage commode, et il est bon à consulter : Fauteur a plus de critique et de goût que n'en montrent Severt, Saint- Aubin .et La Mure. Aucun autre ouvrage sur l'histoire générale de l'Eglise de Lyon n'a paru depuis quatre-vingts années; je n'aurai à citer, dans ce chapitre de la Bibliographie, qu'un assez petit nombre d'écrits sur des époques particulières, et des bio- graphies dont quelques-unes ont assez de mérite. Dom Estiennot, Deville, l'abbé Jacques et la Statistique d'Ozanam ont droit à une mention, mais l'histoire générale de l'Eglise de Lyon n'en reste pas moins toujours à faire. Ce ne sont pas du moins les matériaux qui manquent ; il existe d'assez nombreux écrits sur les vies des saints et des martyrs de Lyon; le plus connu est celui du P. Théophile Raynaud. La grande édition de YHagiologium Lugdunense contient les vies non seulement des saints lyonnais, mais encore celles de quel- ques saints qui appartiennent à d'autres lieux ; aux martyrs suc- cèdent les confesseurs et les saintes femmes. Le P. Théophile Raynaud n'avait garde d'oublier Ignace de Loyola ; il lui consa- 14