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202                   HISTOIRE LITTÉRAIRE

une chronologie des archevêques de Lyon, suivie de celle des
évêques de Mâcon et d'une dissertation sur les conciles : il parut
en 1607. Une édition plus ample, sans être meilleure, quant au
fond, fut publiée en 1628 et n'eut aucun succès : ce livre est écrit
dans une latinité barbare ; Severt a un style sec et dur. On ne le
lit plus aujourd'hui ; mais il n'en a pas moins droit à une place
dans la Bibiographie de Lyon.
   La première histoire générale de l'Eglise de Lyon n'est point
la chronologie de Jacques Severt, c'est le livre du P. Jean de St-
Aubin : il est dédié à l'archevêque Camille de Neuville. Saint
Aubin déclare qu'aucune Eglise n'a l'illustration de l'Eglise de
Lyon qui naquit du sang des martyrs : elle s'honore de ses
conciles généraux, de sa primatie et du rang éminent de ses
prélats. Cette église a produit trente saints, dont cinq sont admis
parmi les Pères, un pape, neuf cardinaux et un nombre consi-
dérable'de grands dignitaires. Saint Aubin a vu un sceau dans un
acte de l'Eglise de Lyon passé l'an 1271 ; elle est représentée sur
un trône avec la couronne ouverte et fleurdelisée, et tenant un
sceptre à la main, avec cette légende : Sigillum sacrce ecclesice
lugdunensis. Divisé en sept parties, l'ouvrage de saint Aubin
parle successivement des martyrs et des confesseurs de l'Eglise
de Lyon, de la hiérarchie de cette Eglise, de sa primatie, de la
puissance temporelle et des droits seigneuriaux des archevêques,
comtes de Lyon, de la juridiction ecclésiastique, enfin de ses
fondations et donations. Il n'y a, dans l'ouvrage du, jésuite
saint Aubin, ni méthode, ni plan ni style; et il n'est pas moins
mauvais pour le fond que pour la forme. Cette prétendue histoire
de l'Eglise ne va pas au-delà du XIVe siècle.
  Cinq ans après sa publication, en 1671, Jean-Marie La Mure'
écrivit sur le même sujet un livre à peu près dénué de tout
mérite. Ce n'est cependant qu'une série de notices biographiques
sur les saints de Lyon et sur les prélats qui ont occupé successi-
vement le siège archiépiscopal, jusqu'à l'archevêque Camille de
Neuville. Viennent ensuite un catalogue général des bénéfices
appartenant, à l'Eglise et un recueil alphabétique de noms de
saints et des preuves pour l'histoire ecclésiastique, extraites de