page suivante »
# FORVM SEGVSIAVORVM. 137 sèment romain : l'église actuelle a été construite dans le XIe siècle avec des pierres arrachées à l'enceinte. Une reste plus aujourd'hui qu'un pan de muraille et une tour demi-circulaire en petit appareil cubique dont les maté- riaux paraissent appartenir aux roches volcaniques de Mont-Verdun. On voit encore dans le mur les trous où s'ajustaient les poutres qui servaient à établir la plate forme d'où combattaient les défenseurs de l'enceinte, ce n'était donc pas un temple, ainsi que l'ont écrit de La Mure et Duplessis, mais un véritable camp de légions romaines. Les cités riches et populeuses furent souvent obligées d'entretenir soit des cohortes d'infanterie, soit une division de cavalerie équipées et exercées à la ro- maine, qui formaient des corps auxiliairestoujours prêts à combattre (1). On voit dans un domaine deM. Du Rosier, un sarcophage qui, je pense, était placé sur la voie antique de Feurs à Sait, et dont voici l'inscription : (2) CENSO- NIAE ZOSIMENIS CONIVG. KARissimae IVLOPONTAS PONENDum CVRAVit ET SUB ASCTA DEDICavit. Les mots zosimenis et ivlopontas sont évidemment grecs ; le premier se termine par un sigma ou S grec qui me parait extrêmement curieux à signaler ; quant à la ter- minaison IAR de la troisième ligne, c'est, je pense, le com- mencement du mot charissimœ dont la première lettre est incomplète. Il n'y a pas à douter que plusieurs localités voisines de Feurs aient tiré leurs noms des personnages impor- tants qui y possédaient des villas ; mais je refuse à Randans l'autel de Diane dont on fait dériver son nom, (r) Amédée Thierry, part. S, ch. t. (2) PiancheXXlV,,