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56         •          FORVM       SEGVSIAVORVM.

les familles de posséder une patère et des vases pour
les sacrifices (1), je regarde celui-ci comme un prœferi-
culum ayant appartenu à des gens pauvres, qui n'avaient
pas les moyens pour en acheter un de bronze. M. Delan-
dine dit quelque part, dans ses Mélanges littéraires et
bibliographiques, que les Ségusiaves appelaient Cybèle
Segusia, Cérès Segetia et Mars Segomon • cette quali-
fication de Mars se lit, en effet, dans quelques inscriptions
du pays des Sequani (2). Un auteur a écrit que le nom des
 Sequani avait un synonime, Segones, dans lequel nous
retrouvons encore notre radical seg. Je ne rapporte cette
 opinion de M. Delandine que pour mémoire, car cet
 auteur n'indique pas les sources où il l'a prise.
    Il est un autre monument que je ne peux passer sous
 silence ; c'est la médaille gauloise au type d'ARVS que
 M. Bernard pense avoir été frappée à Feurs. Il est fâ-
 cheux qu'on ne puisse s'éclairer sur les monuments eux-
 mêmes; car si je m'en rapporte à l'exactitude de divers
 auteurs qui en ont parlé, il y aurait plusieurs médailles
 du même type, avec des légendes différentes. M. de
 Voucoux (3) donne ces deux légendes ARVS SEGVSIVS,
 ARVS SEGVSIANVS, et il reconnaît dans Arus le dieu
 topique de l'Arroux et du territoire qui dépendait plus
 immédiatement d'Autun, c'est-à-dire le territoire ségu-
 siave indiqué par le mot segusius. M. Walcknaër donne
  lussi deux légendes, l'une SEGVSIANVS, l'autre SE-
 GVSIA, et il rapporte ce type à une ville nommée Se-
 gusia qui serait Feurs. Enfin, M. Bernard donne enfac-

     (i) Cicero in Verrem, IV, 2.
     (2) De Boissieu. Jnsc. ant.
     (3) Hisl. de tacite d'Autun, p. 140, 204.