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          OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON.                  17
écrits parurent dans ce court espace de temps. On aurait énormé-
ment à rabattre de ce chiffre, si l'on rayait de la bibliographie de
la Révolution à Lyon les simples affiches de police, les décrets de
l'Assemblée nationale, les adresses, les proclamations des auto-
rités révolutionnaires ou des clubs, les jugements rendus parles
commissions révolutionnaires et de Salut public, etc. C'est tout
au plus s'il resterait cent cinquante ou deux cents articles, dont
vingt à peine ont quelque importance. Aucun n'est passé dans la
classe des livres rares, aucun n'est recherché par les bibliophiles,
et leur temps, s'il doit venir, n'est pas arrivé encore. Cependant
beaucoup de ces nombreux opuscules n'en sont pas moins dignes
d'attention au point de vue de l'histoire locale ; aussi en ai-je
 donné une longue liste.
    On s'occupa infiniment peu de publications sur l'histoire de
 Lyon, pendant le régne de Napoléon, consul ou empereur ; la
plupart de celles qui parurent alors ont un caractère officiel. Sous
 la Restauration, les entrées des princes et des princesses des
Bourbons de la branche aînée, et divers actes du gouvernement
donnèrent lieu à la publication de quelques ouvrages. Les événe-
ments de 1817 provoquèrent une polémique féconde et ardente
 entre les parties intéressées ; grand nombre d'écrits parurent
 alors, et jetèrent beaucoup de lumière sur le drame dont Lyon
 venait d'être le théâtre déplorable. A la courageuse dénonciation
 du colonel Fâbvier et au rapport de Charrier de Sainneville suc-
 cédèrent avec rapidité les réponses du Prévôt Desuttes, du maire,
 M. de Fargues, du préfet, M. de Chabrol, du général Canuel, de
 MM. Crignon d'Auzouer, Camille Jordan, etc. Il y eut un débor-
 dement de pamphlets, dont quelques-uns étaient anonymes.
   Sous le règne de Louis-Philippe, les insurrections de Lyon, en
1831 et en 1834,inspirèrent une multitude de relations, d'accusa-
tions et d'apologies, écrites pour la plupart sous l'influence de
l'esprit de parti. On reconnaît, en les lisant, l'ardeur des pas-
sions politiques qui ne sont point encore éteintes, et on y trouve
des enseignements auxquels les événements ultérieurs ont donné
une valeur plus grande. Beaucoup de publications suivirent aussi
la grande inondation de 1840 ; une seule paraît devoir survivre à
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