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OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON. 13 à 1692, chez Jean Temporal, Jean Saugrain, Benoît Rigaud, Jean Pillehotte, Antoine du Rosne, Michel Jove, Charles Pesnot, Pierre Merant, Jean Hulpeau, Louis Tantillon, Guichard et Guillaume Julliéron, Thibaud Àncelin, Thomas Soubron, et autres libraires ou imprimeurs de Lyon ; j'en ferai connaître plu- sieurs centaines. Ces écrits ne concernaient pas exclusivement l'histoire locale, beaucoup traitaient des faits généraux et s'adressaient non moins à Paris qu'à la province. Lyon, pen- dant la dernière moitié du XVIe siècle; était devenu, comme il devait l'être plus tard encore, un champ de bataille pour les partis politiques. Un très-grand nombre de ces pièces sur l'histoire du temps existent dans la Bibliothèque de la ville ; elles composent une collection de plus de quatre-vingt volumes petit in-8°, connue sous le nom de Recueil vert, et qui n'embrasse pas moins d'un siècle (de 1550 à 1650). Son premier possesseur, voulant avoir un format uniforme, a livré impitoyablement au fer du relieur les marges qui dépassaient l'étroit niveau du format in-12; beaucoup de mutilations regrettables en ont résulté. ïl en est d'autres qui ne doivent pas moins être déplorées : la moitié in- férieure d'une multitude de titres de pamphlets a été coupée avec des ciseaux et enlevée, évidemment pour faire disparaître la date et le nom de l'imprimeur. Malgré ces actes de vandalisme, le Recueil m'a été fort utile ; il a mis à ma disposition les édi- tions originales et beaucoup de pièces devenues fort rares. Les écrits qui concernent la ville forment un recueil à part, eu trois volumes, sous le titre d'Affaires de Lyon ; il ne contient pas tout, à beaucoup près, mais on y trouve beaucoup de choses. Les pamphlets des protestants sont moins nombreux que ceux des catholiques, et sont devenus bien plus rares; on ne les rencontre guère que dans quelques collections particulières. Ils ont eu beaucoup à souffrir de la guerre d'extermination que leur avait déclarée le parti vainqueur ; on les recherchait tout ex- près pour les détruire. Une cause plus générale explique la rareté des pamphlets de cette époque: ils ne se recommandent point, Ã