Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
324                      LA REVUE LYONNAISE

   M. Darmès fut un des promoteurs de la réédification de la statue
de Jean Cleberger telle qu'elle existe aujourd'hui. Il avait trouvé
dans les anciens registres de son étude, aujourd'hui déposés à la
Chambres des notaires, d'anciens documents concernant le Bon
Allemand, et comme il habitait place du Petit-Change, à la tête
du quai qui remontait la Saône jusqu'au rocher de Tunes, sur
lequel se dressaient les jambes rouges, bottées de jaune, seul débris
de la statue de bois renouvelée d'âge en âge par les soins des
habitants du quartier, il se trouvait naturellement désigné pour
être le promoteur de cette réédification.
    Ce fut lui, en effet, qui forma la commission du monument de
Cleberger et qui publia, avec le concours de MM, Cochard, Péri-
caud etBreghot-du-Lut, la notice intitulée: Précis historique sur
Jean Cleberger, surnommé le bon Allemand, et vulgairement
 appelé l'Homme de la Roche. Lyon, imprimerie de Dumoulin,
 Ronet et Sibuet, 33, quai Saint-Antoine, 1er juillet 1842, 4°, 16-
 VIII, p. p., titre lith. par H. Cotton, dans le goût de l'époque,
 orné d'une lithographie représentant la statue actuelle, œuvre du
 sculpteur J.-B. Lepind.
    J'ai dit qu'une statue de bois fut érigée d'âge en âge sur le rocher
de Tunes, qui s'avançait dans la Saône, et que, selon la tradition,
 Agrippa.fit trancher. Quel que soit le fonctionnaire romain qui ait
 accompli cet ouvrage d'art, son accomplissement est historiquement
 certain. On a voulu voir dans les origines de la statue un hommage
 au dieu Mercure-Trimégiste, symbole de la force, de la richesse
 et de l'industrie contribuant au bonheur des humains, et on a pré-
 tendu que la statue définitive de Cleberger a remplacé en somme
 une statue païenne. Comme il n'existe, et on ne saurait s'en
 étonner, aucun procès-verbal de l'érection de la première statue,
 c'est là un point historique sur lequel les archéologues pourront se


un fond vert tournant au brun. Autour de l'ovale, on lit en lettres d'or ces mots :
E. 10ANI KLEBERGER. S. NORIGI. AN. MTA. SVAE. XXXX. En haut, à
droite, le monogramme de Durer et ta date de 1526, et à g'auche, un écusson d'ar-
moiries à déterminer. En bas, à gauche, les trois trèfles issant d'une montagne, et à
droite, un casque avec un personnage pour cimier. Il est décrit dans le Catalogue du
Musée de Lyon (Red. Martin Daussigny) sous ie n» 212. La description est complète;
j'y renvoie le lecteur.