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.420 ETIENNE MARTELLANGE. l'on fit redemander Aneau qui accepta et avec lequel on passa un traité le 29 septembre (117). Le collège, dit ce traité, était presque sans enfants et devenait inutile si on ne mettait à sa tête un homme in- telligent, actif et honorable. On imposa à Aneau les conditions suivantes : 1 ° d'avoir trois rég-ents et au besoin quatre, sur lesquels, le premier et le second devaient enseigner le grec et le latin jus- qu'en rhétorique, le troisième bon grammairien , de telle façon que les enfants puissent monter de classe le jour de la saint Rémy selon la coutume parisienne, et le qua- trième^ bachelier; il exercerait les élèves aune bonne pro- nonciation. C'est surtout à ce dernier que devait incom- ber le soin de commencer les plus jeunes enfants; 2° On ne devait parler dans le collège que le grec ou le latin , excepté toutefois dans les basses classes où « les petits enfants lesquels vault mieux qu'ils parlent bon fran- çois que s'accoustumer au mauvais et barbare latin. » 3° Le principal n'était affecté à aucune classe particu- lière mais devait faire une leçon tous les jours à sa vo- lonté dans l'une d'elles ou en commun ; 4° Les élèves pensionnaires devaient être nourris suffi- samment sans superfluité et habillés « honnestement. » 5° Le local ne pouvait être loué ni affecté d'aucune manière indirecte à des particuliers ; le principal devait, le meubler convenablement. 6° Il devait entretenir « un portier à garder une seule porte (la porte moyenne de l'allée vers rue Neufve), lequel (117) Dupuy mourut peu après. On trouve aussi un principal du nom de Claude Platct qui reçut 46 livres, pour avoir fourni une horloge néces- saire aux exercices et un lavoir pour les mains. Pendant l'administration d'Aneau on planchéia les salles avec du bois qui restait des fortifications ; ce principal recevait 400 livres pour l'entre- tien du collège (Registre consulaire BB 61).