page suivante »
LE CHATEAU 1VALB0N. 375
épousa Guicharde d'Albon^ fille de Henry d'Albon, sei-
gneur de Saint-Forgeux et de dame de Montmorin ; elle
mourut vers 1523.
En la même année 1500, Antoine d'Albon-Saint-For-
geux fut élu abbé de l'Ile-Barbe, et vécut jusqu'en 1514;
il fut le dernier abbé régulier de cette église, qui, après
sa mort, fut érigée en collégiale ; il fut remplacé par un
autre Antoine d'Albon, qui fut le premier abbé-doyen, et
ensuite devint archevêque et comte de Lyon.
Ce personnage était _, fort littéraire : ce fut lui qui tira
de la librairie de l'Ile-Barbe et fit imprimer à ses frais le
manuscrit des Å“uvres d'Ausone.
Pendant tout le xvi e siècle les d'Albon jouèrent un
grand rôle à Lyon : lorsque, en 1542, le cardinal de Tour-
non se démit de ses fonctions de gouverneur, elles furent
transmises à Jean d'Albon, fils de Guichard, seigneur de
Saint-André. L'histoire a conservé le souvenir d'une grande
revue qu'il passa en 1544, il reconnut que Lyon pouvait
fournir dix-huit mille hommes en état de porter les armes;
vers la même époque, et dans la crainte d'une invasion
de Charles-Quint, il fit construire les remparts d'Ainay.
Pendant le gouvernement du maréchal de Saint-André
Antoine d'Albon, abbé de Savigny, fut lieutenant pour le
roi, Ã Lyon ; il fut prudent et ferme et, Ã plusieurs repri-
ses, payant de sa bourse et de sa personne, il déjoua les
projets de messieurs de la Réforme. Ceux-ci obtinrent du
roi qu'il serait privé de la lieutenance et la firent donner
à François d'Agoult, comte de Sault ; cet homme, peu
estimable, était ce que l'on appelait alors un politique ; il
aida les réformés à 's'emparer de la ville, en 1562. Quant
à l'abbé de Savigny, il devint évêque d'Arles.
Plus tard, l'archevêque Pierre d'Epinac, l'ami du second
Balafré, le chef de la Ligue à Lyon, descendait des d'Albon