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                    ETIENNE JlARTELLANGE.                  255

  plique qu'il conclut en disant : « qu'il vaut mieux chan-
  ger le plan d'un édifice quand on le trouve mauvais et
  même le démolir, plutôt que d'avoir, à toujours, une
  construction vicieuse. Les Pères Capucins d'Avignon,
 venoient de changer de fond en comble le plan de leur
 église qui avoit été reconnu mauvais. »
    Il est difficile de déterminer exactement les modifica-
 tions apportées par Martellange ; toutefois on peut les
 soupçonner, car après avoir signalé l'insuffisance des
 classes, salles, etc., il insista d'une manière spéciale sur
 les offices qui n'avaient pas été prévues et sur l'église.
 Pour cet agrandissement il fallut acheter de nouvelles
maisons et des jardins.
    L'administration municipale s'exécuta de bonne grâce
et vota immédiatement les rectifications , ainsi que les
achats de terrains indiqués.
    Le collège de Carpentras, de même que ceux de toutes
les autres villes, ainsi qu'on l'a déjà vu, fut doté complète-
ment par la cité qui paya les constructions, le mobilier, la
bibliothèque, l'église et le matériel des classes, et alloua
une rente annuelle de mille écus, fonds qui fut plus tard
augmenté encore par des donations particulières.
   Aussi la municipalité fit, comme la nôtre, constater
cette circonstance par une inscription qui existe encore
sur la façade ; au-dessous des armes de la ville, sculptées
en relief et mutilées depuis, on lit :
EX FVNDA.TIONB EX PVBLICIS CAEPENT. CIVIT. SVMPTIBVS. 4 6 0 7

   L'on n'entreprit la construction de l'église que lors-
que les bâtiments du Collège se trouvèrent entièrement
terminés. La première pierre en fut posée le 20 mars
1628, sous le pontificat d'Urbain VIII par M>r Cosme Bardi,
évêque de Carpentras, en présence du Recteur du Comtat,