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222 CONSTANCE DAYMER. ment, je crois que vous aurez plus de pouvoir que tous mes au- tres amis réunis pour alléger mon cœur. Je m'adresse à vous, comme un homme en détresse, comme si déjà je me noyais. Tendez-moi la main. Pour vous mieux expliquer mes vues, qui sont des plus pures, veuillez me permettre de vous parler en- core. Jeudi, au départ du train de 8 h. 30, il y aura beaucoup de monde à la gare de Perrachc. Je serai près du guichet des billets. Un moribond .- Isidore LOLLIER. LETTRE XV. De Constance à Isidore Lollier. Lyon, 15 janvier 1866, vendredi. Monsieur, Votre jolie figure devait être très-allongée, hier soir, à la distribution des billets du train de 8 h. 30. Mais vous avez trop d'esprit pour m'avoir cherchée dans la foule ou attendue longtemps sur la place et ne pas comprendre que je ne viendrais pas. Vous continuez Irès-agréablement les plaisanteries de l'au- tre soir ; je ne suis pas de force à lutter avec vous. Mais je ne me défends pas du plaisir.de lire vos phrases amusantes, si elles me parviennent par la même voie qui n'a rien de compromet- tant. Une reine d'un soir : C. LETTRE XVI. D'Antoine Poulaillot à Constance Daymer. D'Abbans, le 18 janvier 1866. Mademoiselle, En recevant cette lettre dont l'écriture n'est pas étrangère à vos yeux, si vous ne traitez pas l'auteur d'un inconnu, vous le i