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176 ÉTIENNH MARTF.LLANGE. Nous croyons devoir reproduire ci-après in extenso ce Mémoire, pour indiquer avec quel soin méticuleux et avec quelle simplicité notre artiste établissait ainsi un document qui permettait aux Pères de faire exécuter les travaux même en sonabsence. Il abonde aussi en détails techniques très intéressants au point de vue de l'ait de construire à cette époque : « Mémoire touchant le sit proposé à dresser le plan du collège de Moulins, lequel Messieurs présentent et ont justifié le voient me- surer à Estienne Martellange, religieux de la Compagnie de Jésus, le jour de Saint-Anthoine, 17 janvier 160S (53). « Sa largeur est despuis la boutique de Gilbert Avisar, messa- ger, jusqu'à la ruelle par de là le logis du chef de Saint-Jehan, qui termine le carré des dictes logis, le tout faict 23 toises en sa largeur ; la toise est de six pieds de roy uâités au dict Moulins. « La longueur est despuis la grand rue du chemin de Paris, jusques aux classes où l'on enseigne de présent, il y a des jardi- nages par derrier les dictes classes. Jusques à icellcs il y a 38 toises. Il faudra sçavoir ce qu'on nous "voudra donner desdicts jardins, voir aussi la subjection que nous aurons des maisons qui regardent sur iceux. « Pour disposer bien les classes, qu'elles soient en bas-, la largeur du sit se trouve trop estroitte, tellement qu'on pourra gaigner au-dessus ee qui manquoit desoubs, prenant les classes de philosophie et la sale des déclamations, la sale sera sur la rue, les classes seront vis-à -vis de l'aultre costé de l'Eglize. « La court de notre Economie, qui sera par derrier et l'Eglize et les classes, se trouve eontrainct à la tenir jusques aux classes de présent partant, nous pouvons nous avanser dans les jardins mais il s'écoula encore plus d'une année avant que le P. général Claude Aquaviva lit paraître ses lettres d'acceptation, qui sont datées du 10 no- vembre 1606. (55) Archives de la ville de Moulins (41) ; Bouchard, p. 237.