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166                     ETIENNE MARTELLANGE.
   Par lettres patentes" du 28 février 1604, enregistrées à
la Chambre des comptes les 2 et 6 avril, le roi Henri IV
autorisa la remise aux Jésuites du collège de Vienne; un
premier contrat fut passé le 7 juin (40) entre les consuls,
lequel fut approuvé, le 25 août, par le P. général Claude
Aquaviva (41).
   De nouveaux accordsfurentsignés les 11 novembre 1604
et 7 juin 1606, pour l'érection de cinq classes: rhétorique,
humanités et trois de grammaire.
   La ville donnait 4,000 livres de rente (42), le même
çhiûVe qu'au Puy, et s'obligeait à faire bâtir un collège
composé de quatre corps de bâtiments, savoir : l'église, les
classes et la résidence des Pères, dans un terrain confiné
sur quatre rues au quartier de la ville nommé Saint-Blaise-
de-la-Rochette et de fournir les meubles et une bibliothè-

    (40) Id., id., folio 534 reeto.
    (41) Claude AQUAVIVA, supérieur général des Jésuites, né en 1543, est
mort le 8 février 1615. Il appartenait à une famille napolitaine et noble ;
il entra dans l'ordre sous saint François-de-Borgia, en 1567. Le supérieur
général,P. Everardo Mercuriano,venait d'appeler Aquaviva à Rome (le 8 juin
 1580) pour le placer comme provincial de Rome, lorsqu'il mourut deux
mois après ; les comices de l'ordre élurent alors Aquaviva supérieur géné-
 ral, et il entra en exercice le 11 mars 1581, quoiqu'il eût à peine 38 ans.
 Il a exercé ces fonctions dans les circonstances les plus difficiles pendant
trente-quatre ans. Il serait trop long de donner ici les principaux faits de
 son existence : on peut les trouver dans l'Bistoriœ Soeietalis Jesu (Romœ,
 M DCC X). Il fut remplacé, le 15 novembre 1615, par le P. Mutins Vitcl-
 lcschi, né à Rome en 1563.                              '
    (42) Ce revenu était composé comme il suit : Prieuré de Soleize, 1,500
 livres ; revenu du commerce de vin, 1,500 livres; 100 livres dues par
 l'archevêque, 150 liVrcs par le chapitre de Saint-Maurice, 240 par la
 communauté de Beauvoir et 500 livres sur des pensions dues à la ville pur
 des particuliers (Inventaire déjà cité, folio 507 vcrs.o). Plus tard, les Jé-
 suites piirent le prieure de N.-D.-de-l'Ile pour 1,800 livres en diminution
 des articles ci-dessus (Id., id., folio 508 verso).