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124 HÔPITAL DE LA QUARANTAINE. 2° Pareilles défenses sont faites aux notables d'aban- donner leurs portes sous aucun prétexte ; à eux enjoint de les ouvrir à cinq heures du matin, et de les fermer à huit heures du soir, et de rendre les clefs à celui qui com- mande dans la ville, sous les mêmes peines portées par l'article précédent; 3° Il est défendu de laisser entrer aucun pauvre men- diant dans la ville, soit qu'il soit muni de certificat ou au- trement, sous les mêmes peines. Seront les dicts men- diants qui seront entrés dans la dicte ville arrêtés et conduits à la porte par laquelle ils seront entrés, pour après avoir été reconnus, et l'amende exécutée ; 4° Il est pareillement défendu de laisser entrer aucuns colporteurs chargés de marchandises, de toilles peintes, toilles de coton, mousselines et autres de pareilles natu- res, sous quelque prétexte que ce soit, et de quelques cer- tificats qu'ils soient munis, sous les peines portées, ci- dessus; 5° Pour maintenir l'observation des règlements, sont convenus les dicts lieutenant général, maire et échevins qu'un d'eux fera chaque jour la visite des portes, et sur le procès-verbal qui sera par luy dressé en cas de^ contra- vention, l'amende sera indictée contre lui. » A dater de ce moment l'inquiétude se réveille, car la nouvelle circule que l'épidémie a gagné le Dauphiné, le "Vivarais et le Velay. En même temps, le pouvoir central prend la direction des informations et des mesures ; et, sur l'ordre de la Cour, l'intendant des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais prescrit les précautions reconnues les plus utiles. - - On ne voit plus, comme dans les précédentes épidémies, chaque ville abandonnée à aon initiative et à sa routine. Des mesures importantes sont ordonnées et exécutées dans les provinces menacées avec un ensemble inconnu jusque là .