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DU SUBNATUREL, 63 pelons nous des dérogations aux lois de la nature, parce que nous n'en découvrons l'explication nulle part. Rendez-nous donc raison une bonne fois d'une manière péremptoire de ces faits, sans recourir à des hypothèses banales ; et si vous ne le pouvez pas, et que vous refusiez de recourir avec nous au sur- naturel, avouez qu'il existe dans le monde des choses impos- sibles. Il semble qu'arrivé là , nous ayons répondu à ce qu'on a allégué jusqu'ici de plus sérieux contre le surnaturel, et nous ne pensons pas que les adversaires futurs inventent des objec- tions plus fortes ou plus ingénieuses. Il serait fastidieux d'énu- mérer les sophismes que la philosophie incrédule a entassés, soit dans le Dictionnaire philosophique, soit dans les questions sur l'encyclopédie, soit ailleurs, pour démolir le miracle ; so- phismes qui se bornent, ou à circonscrire, par des suppositions gratuites, la puissance divine, où à lui dénier les motifs de l'exercer. En général, les adversaires du miracle ne l'attaquent point par des raisons analogues aux preuves dont nous nous servons pour en établir l'existence. Au lieu d'interroger l'ordre de cho- ses connu, on se fait un système arbitraire d'idées puisées dans un ordre de choses inconnues. On répond par des formules abs- traites à des phénomènes qui s'accomplissent à la portée des sens, quand on ne devrait pas sortir de la sphère du témoi- gnage. On se perd dans le dédale de la métaphysique, et l'on aboutit, de la sorte, à brouiller les idées avec les faits. Comme il n'est guère de libre penseur qui ait vu de ses yeux un miracle, si vous demandez aux partisans de cette secte, pourquoi ils ne croient pas au miracle, tous vous répondront : Parce que le miracle ne peut se concilier avec leurs opinions scientifiques. Mais si vous leur demandiez : sur quoi ils s'appuyent pour pro- noncer que leurs opinions scientifiques sont plus sûres que le témoignage des sens qui certifie le miracle , ils seraient très- embarrassés de répondre, et bien peu s'élèveraient jusqu'au sophisme de David Hume. Ce qui prouve que leurs Opinions prétendues scientifiques ne sont que des.préjugés d'école. Aussi,