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                 HÔPITAL DE LA QUABANTAINE.                  35

   Tous les assistants, conseillers de la ville, prient les
sieurs eschevins de travailler plus courageusement qu'au-
paravant à assister les malades et à pourvoir à tout ce
qui sera nécessaire pour désinfecter la ville et e.mpescher
que le mal ne fasse plus grand progrès ; et, pour leur sou-
lagement, ont délaissé à MM. les officiers et sieurs esche-
vins d'établir tel ordre qu'ils adviseront ; offrant chascun
d'eulx, d'exécuter ce qui leur sera enjoint et prescrit par
eux; et, d'autant que la ville n'a de biens communs pi pa-
trimoniaux pour subvenir aux dépenses nécessaires qui se-
ront grandes, et lesquelles on ne peut à présent limiter,
tant pour l'entretien de la Charité que pour les malades de
la maladie ; et que de cottiser ceux qui n'ont pas bonne
volonté de contribuer, à user des peines nécessaires, l'on
craint de ne le pouvoir valablement faire sans lettre de
permission du roy... Ont les assistants donné pouvoir
aux sieurs eschevins d'emprunter présentement jusqu'à la
somme de quatre mille livres et autres plus grandes, si
après la nécessité le requerre, et d'obtenir de sjt majesté,
pour cet emprunt, les lettres d'assiette nécessaires. »
   L'épidémie se prolongea jusqu'à la fin de l'été.
   « Du mardy, 1 août 1(329, sur ce qui a esté représenté
que la maladie contagieuse faisant progrès en ceste ville,
nonobstant tous les somg et vigilance que l'on ayt apporté,
et les moyens et remèdes humains venant à nous faillir; il
 semble que la nécessité et affliction présente nous invite
d'elle-même à retourner à Dieu, qui est le souverain méde-
 cin, par quelques sortes de prières, affin il luy plaise d'a-
voir pitié de nous, d'appaiser son ire et retirer son fléau de
 dessus nos têtes.
   Cette proposition mise en délibération entre tous les as-
 sistants, d'une commun e voix il a esié admis et trouvé à
propos de faire vœu, au nom de la ville, de restaurer et
agrandir la chapelle de Saint-Roch qui est hors la ville, j usqu'à
l'emploi de la somme de troys cents livres; de faire pendant
dix ans, une procession générale en la dicte chapelle Saint-