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ÉTUDE SUR FRAYSSINOUS. 245 gagner les cœurs. 11 déclara sans nécessité qu'il y avait sept petits-séminaires tenus par des membres de la Compagnie de Jésus, et chercha un faux-fuyant, se jeta dans les atténuations, lorsqu'il s'agissait tout uniment de se taire ou d'invoquer har- diment les bénéfices de la liberté et du droit commun. Il nous semble que ce qui s'est fait de nos jours aurait pu être devancé, et que les retentissantes pétitions du châtelain auvergnat, que les clameurs des journalistes devaient être étouffées par le lan- gage haut et ferme d'un ministre qui eût montré que si l'on vou- lait puiser dans les arrêts des Parlements, dans l'arsenal de nos lois révolutionnaires, il fallait ne pas se borner à choisir, mais tout ressusciter, jusqu'au décret portant peine de mort contre quiconque aurait provoqué le rétablissement de la royauté. Mgr d'Hermopolis offrit sa démission le 3 mars 1828, devant des difficultés de plus d'un genre, en face des passions qui se donnèrent la joie de ces absurdes Ordonnances du 16 juin 1828, où l'on défendait à l'Église de dépasser un chiffre déterminé d'é- lèves du sanctuaire, quels que pussent être les besoins à venir. Un des hommes qui trempèrent dans cette ridicule mesure avec laquelle on croyait, sans doute, sauver la couronne, est géné- reusement revenu de son erreur : c'est M. de Vatismenil, et on l'a vu dans ces derniers temps défendre ce qu'il avait alors con- damné. Mgr d'Hermopolis a laissé des notes dans lesquelles il raconte l'affaire des Ordonnances et montre combien il fut op- posé à cette iniquité. On sait que Mgr Feutrier, évèque de Beau- vais, ne se consola pas d'avoir cédé aux instances de Charles X, et mourut en partie du chagrin que lui laissèrent ces funestes Ordonnances. Lorsque la révolution de 1830 emporta une monarchie que Mgr d'Hermppolis avait servie avec un attachement plus vrai, plus profond que sage et heureux, il passa au bout de peu de temps en Savoie , en Suisse, et bientôt se rendit à Rome, d'où il revint dans son pays natal. Appelé auprès du duc de Bor- deaux, pour diriger son éducation, il alla à Prague en 1833 , et (1) Heni'iou. Vif de Fnnjissitmus, tome II. put;. 033-6'»"'-