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44            ÉLOGE DE LOUIS-GABRIEL SUCHET.

 qu'il avait personnifié en lui le sentiment de la gloire. Mais
 elle avait en horreur le despotisme sanglant et inquisilorial
 des tribuns audacieux qui s'étaient emparés du pouvoir, et
 auxquels néanmoins elle n'avait cessé d'obéir par dévoûment
au salut de la patrie. Le patriotisme alors défendait4e sol,
 sans se mêler aux factions de l'intérieur, indigné des crimes
de 1793.
    Suchet, ayant passé à l'armée d'Italie en 1794, prit une
part active aux combats de Vado, de Saint-Jacques et à
tous ceux qui furent livrés par la division Laharpe. A la
bataille de Loano, les 22 et 23 novembre 1795, il enlevait
à la tête de son bataillon trois drapeaux aux Autrichiens.
    En 1796, le 4e bataillon de l'Ardèche fil successivement
partie de la 211 e , de la 69e et enfin de de la 18e demi-brigade,
 et Suchet combattit sous les ordres du général Augereau, à
Cossarria, à Dégo, à Lodi et à Borghetto.
    Etant ensuite passé dans la division Masséna, il se distingua
aux batailles de Rivoli, de Casliglione, de Donala, de Pes-
chiéra, de Saint-Marc, de Trente, de Bassano et d'Arcole. Il
se monlra surtout à la journée de Céréa, près d'Arcole, où
son intrépidité lui faisant braver tous les périls, il y fut glo-
rieusement blessé en combattant à la tête de son corps, dit le
bulletin du général en chef Bonaparte.
    Déjà du versant méridional des Alpes arrivaient ces procla-
mations au style plein d'images, qui révélaient l'apparition
d'une gloire nouvelle. Les échos des Apennins répétaient le
nom presque inconnu encore de Bonaparte, et les soldais du
Rhin, sous leurs tentes, et les paysans, sous leurs toits de
chaume, dans les veillées, écoutaient avec enthousiasme les
premiers récils des victoires de Monlenotle, de Millésimo, de
Mondovi et de Lodi.
    Toujours actif, infatigable, à peine fut-il rétabli qu'il fit
la belle et mémorable campagne qui décida le traité de Campo-