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IiT DANS LE TEMPS. 459
veille de leur organisation. De sorte que, en nous éle-
vant dans l'échelle des êtres, nous n'avons fait que nous
élever, si l'on peut le dire, dans des perfections plus par-
faites; et le bien et le beau ont été vus croissant avec l'être.
C'est ainsi que nous arrivons jusqu'Ã l'homme, ce chef-
d'œuvre et ce but de la perfection. En lui viendront se réflé-
chir, comme dans un foyer lumineux, toutes les perfections
des êtres créés, et elles y recevront leur couronnement. Car
ces merveilles en lui seront multipliées encore par trois autres
merveilles empruntées directement à Dieu: la liberté, la raison
et l'amour. Ici, le divin reparaît, et la perfection même de
l'absolu va éclater sur la terre.
N'avons-nous pas en effet trouvé comme éléments irré-
ductibles de la nature humaine :
1° La raison, ou la connaissance de l'être et de ses lois,
conséquemment pour l'homme la connaissance de sa loi et
de son propre but; 2° la liberté, ou la puissance de pro-
duire des actes qui, ne pouvant être attribués qu'à elle,
confère à l'homme l'ineffable droit d'impulabilité ; 3° enfin
le cœur, ouïe siège même de l'homme, c'est-à -dire de celui
qui voit par la raison et veut par la liberté, et qui, aimant
ce qu'il voit et voulant ce qu'il aime, exécute le mouvement
absolu de l'être vers l'être et retourne vers Dieu. Ce qui con-
firme la perfection de la création entière, en lui donnant
son sens dans le temps et pour l'éternité. •
Si, à ces trois éléments fondamentaux de l'homme, qui ont
été faits en vue de l'absolu, nous ajoutons les deux organes
de relation qui lui ont été donnés pour le service du temps,
l'intelligence qui est l'instrument delà raison, puis le corps qui
est celui du cœur et de la volonté, nous aurons la notion
complète de l'homme ! Et l'homme, comme tout être, repose
dans sa loi; et l'homme, comme finalité de l'être, est l'ac-
complissement de la loi et de la perfeclion.