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                              DU BUGEY.                      333

 rigoureuses expliquent la rareté des monuments chrétiens du
 temps de la primitive Eglise. Mais, au commencement du
 IVe siècle, le christianisme, vainqueur des persécutions, monta
 sur le trône des Césars avec Constantin. Les plus anciens mo-
 numents chrétiens découverts dans le Bugey, notamment à
 Briord, appartiennent à la lin de ce siècle et au commence-
 ment du siècle suivant. Plusieurs inscriptions tumulaires por-
 tent évidemment une formule chrétienne; elles sont au point de
 vue de l'archéologie et du style lapidaire un curieux monument
 de transition du cippe payen à la tombe chrétienne (1).
    Aux premières années du Ve siècle se rapportent aussi
 l'origine de l'évêché de Belley et la fondation de l'abbaye de
 Saint-Ramberl.
    D'après Christianus Urstigius, le siège épiscopal de la colo-
nie équestre fut transféré à Belley (2). Que cette colonie
équestre soit Nyon ou Lausanne, toujours est-il démontré par
de nombreux documents qu'elle était dans le canton de Vaud,
sur les bords du Léman (3). L'époque exacte de celle trans-
lation n'est pas connue, on sait seulement, d'après des titres
déposés dans les archives de Besançon, qu'Audax était évoque
de Belley en l'année 412.
    L'abbaye de Saint-Ramberl a une origine plus précise. La
légende de saint Domitien, son fondateur, extraite du bré-
viaire de cette abbaye, est un document curieux qui intéresse
diverses localités du Bugey. Malheureusement celte légende
paraît avoir èlé remaniée par un moine du moyen-âge; cette
mutilation, sans lui enlever son fonds de vérité, la rend moins
irréfragable. Nous en traduisons des fragments qui appar-
tiennent à l'histoire de la province :
    « Pendant le règne de l'empereur Constantin, Domitien
  (i) M. de Moyria-Mailla, pag. 47 et 55.
 (a) Gtiichenon, Origines du Bugey, pag. 19.
 (3) M. de Moyria-Mailla. pag. 74.