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180 ANTOINE thérapeutiques contre les affections philosophiques ; par Théo- doret, évêque de Cyre. Lyon, Périsse, 184-2, t vol. in-8°. L'ouvrage deThéodoret se compose de douze discours sur de très graves questions, notamment sur la Providence, et se dis- tingue par une science remarquable, par d'excellents raison- nements, par des exhortations pleines de vérité et de raison. Le traducteur y a joint de bonnes remarques, mais l'ouvrage est malheureusement imprimé avec peu de soin, et plusieurs noms propres se trouvent défigurés, ou ne sont pas constam- ment écrits de la même manière. Il y a aussi parfois quelque embarras dans la marche de la traduction ; mais nonobstant les taches qu'on peut apercevoir çà et là , on doit savoir gré aux sincères efforts que l'habile helléniste mettait à faire con- naître de si riches trésors d'érudition el d'éloquence. Lorsque la mort vint le prendre, il corrigeait d'une main tremblante les épreuves d'une autre version qu'il n'a pu voir paraître, celle des OEuvres complètes de saint Cyrille, patriarche de Jérusalem, traduites du grec sur l'édition du P. Toutlée, de 1727, avec des notes historiques el critiques; Lyon, Pélagaud, 2 vol. in-8°. Les Catéchèses de saint Cyrille sont très précieuses pour l'enseignement religieux et pour l'histoire des anciennes mÅ“urs chrétiennes. Le traducteur a enrichi sa version de notes généralement bonnes et curieuses. Dans les premiers mois de 1844, M. Faivre fil une chute dans sa chambre; on le releva sans que le pauvre vieillard se fût fait grand mal, mais il ne savait pas tout d'abord recon- naître où il était. Ce fut en ce temps-là qu'il écrivit la lettre suivante à une de ses enfants, Mme Symphorose Faivre, Supé- rieure de l'hôpital Saint-Jacques, à Besançon. Ces quelques li- gnes,ces derniers adieux d'un vieillard qui sent bien que l'heure est venue, qui se d'il comme le poète : linquenda domus, ont un caractère particulier de résignation el de douce tris- tesse chrétienne. Nous les citons, parce qu'elles aideront Ã