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                  KXCURSION DANS LE MIDI.                   155

l'amélioration de la navigation du Rhône, enfin le commerce
et les grandes industries nationales ont uni leurs doléances et
sollicité auprès du gouvernement, depuis de longues années,
les mesures et les fonds nécessaires à des travaux sérieux et
persévérants qui devraient s'étendre à tout le parcours du
fleuve depuis le sommet d e l à navigation, à Lyon, jusqu'à Ar-
les. Les ministres promettent toujours, mais on ne voit
rien venir. Ce qui fait défaut, ce ne sont pas les dissertations
savantes, nous en sommes inondés depuis quatre ans. Nous
avons vu surgir des projets de toutes sortes e l d e superbes, en
vérité ! Nous avons eu des rapports magnifiques, lus en pleine
académie et reproduits le lendemain dans les feuilletons de
la presse parisienne, de pair avec les romans de M. Eugène
Sue; mais défaits accomplis, point! Il y a quelques mois,
un grand journal politique rapportait qu'un ingénieur savan*
et sensible, vivement ému au,souvenir des désastres causés
par les débordements du Rhône, en 1840 et 1843, avait ré-
solu d'aller étudier en Egypte, sur les bords du Nil, la ques-
tion d e l à navigation du Rhône. Un chose certaine, c'est quu
M. Vallée a publié déjà un très remarquable travail, tendant
à faire du lac de Genève ce qu'un roi d'Egypte fit du lac
Mœris, c'est-à-dire un réservoir d'alimentation pour les
eaux du Rhône. A l'aide de barrages mobiles permettant d'ob-
tenir un niveau variable, le lac retiendrait, au moment des
crues, les eaux qui tendent à encombrer les vallées inférieu-
res ; pendant l'autre saison, au contraire, il verserait peu à
peu dans le lit dégarni du fleuve, le trop plein du réservoir.
Mais quand verrons-nous à l'œuvre l'ingénieux projet de
M. Vallée? Question sans réponse, je !e crains bien.

   Les minisires des travaux publics, MM. Teste et Dumon,
n'ont pas jugé nécessaire, pour étudier la question du Rhône,
d'allerjusqu'en Egypte ; ils sont tout bonnement venus cnposle
à Lyon. Ils ont poussé jusqu'à Valence et jusqu'à Marseille où
on leur avait préparé des banquets splendides. Là, et toujours
à propos delà navigation du Rhône, il y a eu de nés beaux