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42                     DU MORCELLEMENT.
ses lacunes; d'immenses terrains restent improductifs et at-
tendent que le législateur facilite leur culture ; les eaux des
fleuves, bien dirigées, porteraient la fécondité dans nos
champs, elles n'y portent que la dévastation. Livrés à la dé-
prédation par défaut de surveillance et de répression, nos
champs sont encore asservis par une institution de la féodalité,
qui dépare, comme une vieille ruine, le nouvel édifice de
nos lois ; enfin, le sol cultivé est haché, mutilé par un
excès de division qui rend toutes les améliorations plus indis-
pensables et leur accomplissement plus difficile. Une sorte de
 fatalité plane sur cette triste situation : l'indifférence, le doute,
 l'appréhension repoussent les principaux moyens d'y remé-
 dier et les ajournent, jusqu'à ce qu'une nécessité plus impé-
 rieuse ordonne leur prompte exécution. Que cette situation
 soit grave, le simple examen le démontre ; qu'elle soit grosse
 d'une éventualité dangereuse, il est rationnel de le craindre et
 patriotique de le signaler.
                                          P.   GCILLEMOT,

              Avocat, membre de la Société royale d'Agriculture de l'Ain.