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Des Hmours buissonniêres

                                A MON AMI NIZIER D U PUITSPELU.




              'AI parcouru tout le savoir humain,
                Le droit, l'algèbre et la théologie;
                Suis-je plus sage au terme du chemin ?
   Murmurait Faust, plein d'ans et de clergie...
    Tel mon destin, telle mon élégie...
   Je suis moi-même un très docte mortel,
   Mais par instants, tout comme un jouvencel,
   J'ouvre mon âme aux brises printanières,
   Et leur réponse est ce refrain cruel :
   Le temps n'est plus des amours buissonniêres.


    Te souvient-il, Muse, de ce gamin
   Féru si tôt de ta chère magie ?
    Vers mal rimes, beaux jours sans lendemain,
   Sentimentale et poétique orgie!...
   J'en garde encore au cœur la nostalgie.
   On dit qu'au luth du naïf ménestrel,
   Qui de l'amour chantait l'hymne éternel,
   Ont applaudi comtesses et meunières...
   Adieu ballade, ode, sonnet, rondel :
   Le temps n'est plus des amours buissonniêres.