page suivante »
LA BALLADE DES AMOURS BUISSONNIERES Une surtout, — lèvre au sanglant carmin, La joue en fleur, — pêche au soleil rougie, — Un soir d'avril laissa baiser sa main (Malgré l'étude, ainsi se réfugie Au fond de nous quelque pâle effigie)... Ces souvenirs ont la douceur du miel. N'effaçons pas, Muse, ce vieux pastel; Cueillons pour lui, dans nosrimesdernières, Une couronne en roses de Noël : Le temps n'est plus des amours buissonnières. ENVOI Quel rêve, ami! s'évader du réel Et chevaucher la chimère en plein ciel ! Mais la Raison, vieille aux mœurs casanières, Va grommelant son arrêt solennel : Le temps n'est plus des amours buissonnières. Th. DOUCET. I