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et papiers des petites archives du Comté, etc             Le tout fut mis
dans des balles et transporté sur des charrettes, à la maison des
Feuillants, où avait été créé le Dépôt central des archives de toutes
les maisons religieuses de Lyon, confisquées par la nation. Quant
aux archives de l'archevêché, distinctes de celies du Chapitre, elles
furent confisquées seulement le 22 avril suivant. Ce jour, les com-
missaires firent appeler devant eux M. l'abbé Perronaud, « ci-devant
grand-vicaire de l'archevêché, lequel a dit qu'il tenait les clefs de ces
archives, à titre de confiance et comme exécuteur testamentaire de
feu M. de Montazet, puis il fit remise d'un inventaire des titres de
l'archevêché, ainsi que de tous les titres qui étaient enfermés dans
des armoires. » Mais les Terriers n'étant pas compris dans cet
inventaire, les commissaires les y ajoutèrent, après en avoir fait un
état détaillé. Après cette opération, le tout fut aussi transporté aux
Feuillants.
   Le 23 du même mois, les commissaires revinrent encore à l'ar-
chevêché pour inventorier le mobilier du Palais et saisir les titres
du clergé de Lyon déposés dans les archives qui avaient leur
entrée par la grande salle des Pas-perdus. Ils y trouvèrent deux
volumes d'inventaires, l'un intitulé : Inventaire des archives du clergé,
de 94 feuillets, et l'autre : Inventaire général, raisonné, historique et
chronologique des titres et papiers des Célestins, dressé en 1784, de 125
feuillets. (1) En outre, il y avait, sur les étagères de cette salle, tous


   (1) Parmi les titres confisqués, ce jour, se trouvaient, entre autres, dans la
case A, deux actes de 1157 et de 1184, l'un de Frédéric I er , empereur des
Romains, expédié par Bernard, chancelier, tenant la place de l'archevêque de
Vienne, archichancelier, en faveur de Héraclius, archevêque de Lyon, lequel
déclare que l'Eglise de Lyon est la première de toutes les Églises de France, —
que son archevêque jouit de la dignité de primat, — que cette prééminence lui a
été accordée par les autres empereurs, — qu'il possède toute la ville de Lyon, avec
les droits régaliens, tant dans Lyon qu'en deçà de la Saône, sous la domination
de l'Empire. Le second titre, émané du même souverain, et expédié par Geoffroy,
chancelier, tenant la place de Philibert, archevêque de Cologne, archicaneelier
d'Italie, confirme ces mêmes droits.
   Dans cette même case A, on rencontrait les titres portant le droit de l'arche-