Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
          MONSIEUR LE MAIRE, MESSIEURS,




                     ARFOIS, des tristesses et des misères de l'humanité
                     surgit brusquement une figure lumineuse qui
                     attire les regards et les cœurs, étonne, séduit,
                     charme, éblouit, et, de quelque point qu'on l'en-
                     visage, n'offre qu'harmonie, grandeur, beauté,
                     dignité sans faiblesse, vertu sans écart, nature
sans imperfection qui attriste, sans ces côtés fragiles, apanage ordi-
naire des hommes, même parmi les plus grands et les mieux doués.
    Tel fut Simon Saint-Jean dont la mémoire nous attire ici aujour-
d'hui, et qui fut, à la fois, et un brillant artiste et un parfait homme
de bien.
    J'eus l'honneur de le connaître, j'eus le bonheur de l'aimer. A
ceux qui n'ont vu que les oeuvres de son génie, qu'il me soit permis
de raconter sa vie calme et douce ; à ceux qui n'ont connu que
 l'époux tendre, le bon père, l'ami affable et indulgent, qu'il me soit
 permis de dire à quelle hauteur il s'est élevé dans les régions de l'art,
quelle place immense il tient dans notre Ecole lyonnaise, quel élan
il a donné à nos jeunes artistes, et de quelle réputation il jouit en
France et à l'étranger.

                                   * *

   Simon Saint-Jean est né h Lyon, le 14 octobre 1808. Son père

             / t f r t * •"