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LA 274 REVUE LYONNAISE s'agissait. La plus commune semble avoir été celle de 500 fascines (écrit V e ). L'orthographe primitive était certainement ambaissi, transformé en ambesse par synonymie de son entre ê et ai, et par l'influence d'oïl qui a substitué la finale en e muet à la finale z. M. Gras fait mention d'un acte forézien de la fin du xm e siècle, où l'on retrouve la finale i : « Une ambaissi de furnillie, de 500 faix Y ambaissi. » Je n'ai rencontré le mot, en ce sens dans aucun autre dialecte. A quelle époque ce mode de mesurer a-t-il cessé d'être en usage ? Il y a certainement plusieurs siècles. Ambaissi vient du bas latin ambacsia, commission, charge. De là , ambaissi, charge d'une ou plusieurs voitures, par une dérivation de sens inverse à celle qui de charge, onus (de carricare), a fait charge, vectigal, impôt, redevance. Ambaxia donne régulièrement ambaissi en dialecte lyonnais par a -\- c = ai : (cp. fada =faita, faite ; acinum =jaisne, marc de raisin ; fagina=faina, fouine), et par changement de ia post-tonique en i (cp. ecclesia=glyési, feria=Jeiri, gracia — graci, dans Marguerite d'Oyngt). LE BOCHET I. On lit aux Arch. mun., CC, 295 : 1346. « Item, au dit mur, embouches (1) pour porter les machi- cos, 54 bochez, compte 8 bochez pour 1 franc, monte 6 f. 4 g... » CC, 295, f° 4 : 1346 « 6 bochez de pierre pour porter machicos de la i re chiffe à la 2 e chiffe... » Id. id. « En la tour viel, il y a au second etaige une barbe- quane en laquelle a six bochez de pierre qui la portent... » (2). (1) Je crois qu'il faut lire embouché, participe. (2) Testes communiqués par M. Vermorel.