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VIEILLES CHOSES ET VIEUX MOTS LYONNAIS ,27$ Ces textes montrent que le hochet était une pierre formant corbeau, dans toute l'épaisseur du mur, pour porter en bascule soit des mâchicoulis, soit une barbacane, c'est-à -dire un ouvrage en encor- bellement, percé d'archères. De bosca, qui a donné le fr. busche, bûche, avec suff. dim. et. Primi- tivement les hourds des fortifications étaient en bois, et par consé- quent les corbeaux étaient des pièces de bois en prise dans les murs et placées horizontalement. La technologie a conservé dans ce sens le mot blochet, morceau de bois employé dans la charpente et géné- ralement encastré dans la maçonnerie. La corniche sur blochets est une corniche de bois supportée en bascule comme les anciens mâchicoulis, sur des Hochets traversant le mur. Littré tire blochet de bloc, mais il est probable que l'ancienne forme est hochet, dans laquelle l a été introduite sous l'influence du mot bloc. II. On lit aux Arch. mun. CC, 446 : 1474. « A Lionnet, le maréchal, pour 18 cloz testus pour le pont-levis de la lanterne et 4 pales de fer appelez bochetz, et un fesseur à pionner et besoigner es dits fossés. Pour le tout, 2 1., 5 s., 6 d. (1). » Il est difficile de se rendre exactement compte de la manière dont étaient placés ces pals (pieux), mais il est à croire qu'ils rendaient le même service que les hochets en bois, c'est-à -dire qu'ils suppor- taient un encorbellement. L'ADOY On lit dans Le Laboureur, Mazures de l'Ile-Barbe, t. II, page 82 : « Adoy, en vulgaire lyonnois, signifie un aqueduc, et c'est ainsi que l'on appelle ces restes d'arcades qui se voyent encore aujourd'hui près le faubourg de Saint-Irénée et lieux circonvoisins, et qui con- duisoient les eaux de fontaines nécessaires à cette partie de Lyon. » (1) Textes communiqués par M. Vermorel.