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486                    HENRI H1GNARD

compliments de nouvel an, en désirant bien sincèrement
ton bonheur. Pour moi, mon cher ami, tu sais si je le
désire, si je le demande. Je n'en dirai donc pas plus long
là-dessus. Avant tout, demandons à Dieu la sagesse, comme
la lui demandait Salomon. Nous ne serons pas comme lui
de grands rois, mais nous devons être et nous serons d'hon-
nêtes gens, de bons fais, des frères pleins de tendresse, des
citoyens utiles et courageux au besoin, c'est encore assez
beau.
   A une heure. — Mon cher ami, voici un malheur, je viens
de la poste pour affranchir ton Fénelon, mais figure-toi que
cela coûterait 3 francs de port, ce serait presque le prix du
volume. J'attends donc une occasion, j'espère par ma
tante en avoir une dans quelques jours.
   Adieu donc, mon ami, je suis tout contrarié de ce retard.
Pardonne-le-moi, et attends. Je t'embrasse.
                                              Ton frère.



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                                       Jeudi 14 janvier 1841.



   Mes chers parents, voici encore une lettre qui arrivera
trop tard, c'est la seconde fois que cela m arrive, et il y
aurait bien de quoi en être Fâchés. Mais vous ne pouvez pas
vous faire une idée du travail dont je suis accablé. On me
presse de tous côtés, et je ne sais où donner de la tête.
Quand je pense à tout ce que j'ai à faire d'ici à la fin de
l'année, et au peu que j'ai fait depuis trois mois, je sens
mes espérances d'agrégation singulièrement décroître, mais